L’acceptabilité sociétale : le 3ème pilier de l’économie verte?

A l’heure d’un appel Européen et National à l’économie verte, il convient de prendre en compte le challenge auquel se trouvent confrontées les entreprises.

A la gestion de l’équilibre entre la faisabilité technico-économique et la conformité réglementaire, s’ajoute la nécessité de prendre en compte les attentes de la société.

Au Québec, le site officiel du gouvernement définit l’acceptabilité sociale comme le résultat d’un jugement collectif, d’une opinion collective, à l’égard d’un projet, d’un plan ou d’une politique ; jugement qui peut être positif ou négatif, qui n’est jamais figé dans le temps et qui concerne toutes les échelles territoriales.

Si la prise en compte de l’acceptabilité se traduit par des gains en termes d’image, de réputation voir de crédibilité, des exemples de plus en plus nombreux montrent des effets économiques positifs.

Citons le travail récent de Cécile Blatrix et Jacques Méry (2018) qui ont analysé les conséquences économiques d’une démarche de concertation dans la gestion des déchets en Île de France.

Ce travail dense et bien documenté m’a permis de comparer le surcoût d’un projet imposé (frais d’avocats, de communication, surcouts liés aux retards,…) évalué à 2 650 Keuros par rapport aux coûts de la concertation estimés entre 50 et 200 keuros selon les projets.

Il semblerait donc que l’intégration des attentes sociétales qui peut être jugée dans un premier temps uniquement à travers les coûts supplémentaires qu’elle génère, soit un levier pour réduire voir éviter des surcoûts difficiles à prévoir et significatifs.

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