Les décisions stratégiques se heurtent souvent à la complexité du sujet qui en fait l’objet.
Deux voies complémentaires permettent d’apporter des éléments d’aide à la décision. La description de la complexité et sa modélisation ou l’utilisation de la simplexité, à ne pas confondre avec la simplification.
Selon Alain Berthoz la simplification de la complexité ne suffit pas « La simplification ne permet pas en général de résoudre des problèmes extrêmement 3 compliqués dans lesquels de nombreux paramètres sont à prendre en compte, où l’on n’a pas le temps d’anticiper en sollicitant son expérience… Simplifier ne suffit pas, il faut intégrer et mettre en relation un grand nombre de connaissances, d’éléments, de modules variés permettant le mouvement et l’analyse… Des problèmes très difficiles deviennent ainsi plus simples à résoudre si l’on change la façon de les poser, ce qui est une procédure simplexe … Par exemple pour éviter un projectile qui se rapproche de nous, le cerveau ne calcule pas des distances, il fait le rapport entre la surface de l’objet et sa dilatation dans le champ visuel, ce qui donne directement le temps jusqu’au contact. » (Rencontre avec Alain Berthoz. La simplexité : l’art de s’adapter au complexe 1 2012 Jean-François Marmion Cairn.info)